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    Oui, cela pourrait commencer ainsi, ici, comme ça, dans ce hall, celui de Copernic, un bâtiment de l’Université de Marne-la-Vallée. Un hall qui ressemble à s’y méprendre à une étoile à multiples branches rejoignant immanquablement un même endroit, un même lieu : le cœur du hall, sorte de sphère de verre. Il y a ici une quantité impressionnante de changements qui s’opèrent à chaque instant, chaque minute, chaque seconde, microseconde. Les étudiants s’y meuvent à longueur de journée, se croisent, se saluent, s’attroupent devant les quatre distributeurs bleus, repartent, laissent la place à d’autres qui bougent les tables et les chaises. Les lumières, par centaines, accueillent et éclairent le chemin des occupants du hall. Ils sont français, espagnols, allemands, chinois, ces occupants qui occupent l’espace l’espace d’un bref instant, et retrouvent peut-être un bout de chez eux en levant le visage vers les multiples drapeaux accrochés plus haut.

    Oui, ça commencera ici : entre le réfectoire et l’amphithéâtre Maurice Gross, 5 boulevard Descartes. Un jeune homme, la vingtaine, guère plus, pousse les portes vitrées, emmitouflé dans son long manteau de laine gris.
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    Oui, cela pourrait commencer ainsi, ici, comme ça, dans ce vaste espace tantôt vide, tantôt bondé de monde, qui est celui de tous les étudiants du bâtiment Copernic. Ce hall voit surgir à chaque instant des centaines d’étudiants qui ne s’attardent pas, qui ne font que passer. Venu des ascenseurs, des portes d’entrées, des escaliers, tout ce beau monde se bouscule, s’observe, se croise, se parle. Certains se posent sur les tables ou sur les ordinateurs pour étudier. D’autres se rendent à la cantine ou en cours. Cet espace est le seul lieu commun à tous ces étudiants, qui n’y prêtent pourtant guère attention. Si on l’observe plus en détail, on peut y voir de petits arbustes près des escalators éteints qui bordent la bibliothèque. De plus, ce hall a une forme circulaire : il est impossible d’en voir tous les recoins sans en faire le tour. Personne ne regarde les drapeaux suspendus en hauteur, personne ne remarque que le plafond est fait de vitres qui laissent entrer la lumière du jour. Des lampes sont alignées parallèlement, au plafond. Ce hall est animé de bruits : de cris, de rires, de chuchotements…

    Oui, ça commencera ici : dans ce hall du bâtiment Copernic, au milieu de l’allée centrale,  entre les escalators et la bibliothèque, près des ascenseurs, où une jeune fille venue d’une autre université arrive pour la première fois. Elle inspecte attentivement les moindres recoins de ce lieu, calmement, sans se presser. Elle est vêtue d’une jupe de soie, de bottes mi-hautes et d’un bonnet blanc de laine.
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    Oui, cela pourrait commencer ainsi, ici, comme ça, d'une manière un peu conventionnelle, dans cette serre immense où se cultivent le savoir et la connaissance, où germent dans la tête de toutes ces pousses de grands projets d'avenir, où les plantes vertes et les arbres apportent une touche d'exotisme et les grandes baies vitrées une grande luminosité. Sa forme est particulière, à la fois circulaire et asymétrique. Dans ce gigantesque hall, tout est démultiplié : les lampes qui surplombent le plafond, les tables et les chaises disposées le long des murs pour ne pas encombrer le passage, les affiches publicitaires plus ou moins récentes, les distributeurs de nourriture illuminés, les ordinateurs prêts à l'emploi, les drapeaux colorés des pays du monde entier. Un véritable fourre-tout où certains papillonnent pendant des heures. C'est l'entrée, là où plusieurs chemins s'offrent à nous pour accéder aux quatre étages du bâtiment : deux escalators (qui ne fonctionnent jamais), deux ascenseurs, plusieurs escaliers. C'est aussi un lieu de rencontre, de passage, commun à tous : professeurs, élèves, agents d'entretien, bibliothécaires, secrétaires… On s'y rencontre, on se salue, on se croise, on se parle. Tout le monde est pressé d'en sortir, mais pas d'y entrer.

    Oui, ça commencera ici : dans ce hall, devant la cabine du photomaton. Une jeune femme d'une vingtaine d'années attend son tour. Elle porte une veste en simili cuir, un jean un peu délavé et un pull à col roulé. Elle passe sa main dans ses longs cheveux bouclés puis se regarde dans un miroir de poche pour appliquer du rouge à lèvres sur ses fines lèvres gercées.
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    Oui, cela pourrait commencer ainsi, ici, comme ça, dans l’entrée du hall principal. Après tout, le hall est le lieu du commencement par excellence. C’est un escargot de verre soutenu par des colonnes antiques où les masses se pressent - peut-être à cause du froid. On ne reste pas dans un hall : on entre, on passe, on disparaît vers un autre étage, une autre salle, un autre couloir. On est à l’intérieur mais pas entièrement. Le hall est le lieu de l’instable, de l’imprécis, du transit constant. Les tables et les chaises y sont disposées, comme une invitation à s’installer. Mais on lui préférera le calme de la bibliothèque ou la chaleur des étages. Des affiches plus ou moins récentes sont accrochées le long des murs du couloir qui mènent aux ascenseurs : elles captent le regard pour être ensuite oubliées, ignorées.

    Oui, ça commencera ici : dans ce hall où la crasse du plafond de verre ternit la clarté déjà faible de l’hiver. Un jeune étudiant s’y promène. Sûrement un première année, encore ignorant des secrets du lieu. Les machines à café semblent particulièrement l’attirer. Il glisse les mains dans les poches de son jean usé puis dans celles de son sweat à capuche gris. Les sourcils froncés, le jeune homme détourne son regard de la machine dans un soupir, passe la main dans ses cheveux bruns puis s’éloigne lentement avant de retrouver sa rêverie initiale.
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